On veut voir grand, beaucoup trop grand
dans des yeux grands comme les tiens
on se méprend bien trop souvent
pour des moments opportuns
Lorsqu’on croit voir une oasis
on imagine déjà la plage
Nous nous infligeons le supplice
de peindre nous-même nos mirages
Mais dans ces instants de bonheur
c’est notre désert qui s’efface
Un désert sans couleur
Sans chaleur et sans grâce
Souvent le désir
n’a rien de mieux que le besoin
Souvent les vampires
ont de grands yeux pareils aux tiens
Sur le coup je m’indigne
mais mes dents m’égratignent :
on oublie un peu vite
les tricheries tacites..
On se relève
la fatigue dans le corps
de nouveaux rêves
nous traînent à notre sort
Des rêves trop vieux pour être vains
et beaux à pâlir
Souvent les vampires
ont de grands yeux pareils aux miens